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246 – Portrait du jour : Jimmy Gallier, l’éditeur qui privilégie les histoires et les émotions fortes

 

Le Carnet de l’histoire de la justice, des crimes et des …développe la rubrique Portrait du jour – Criminocorpus  et ouvre ses pages aux fidèles lecteurs du site.

 Pour son 246ème portrait du jour le carnet criminocorpus reçoit Jimmy Gallier, éditeur (Editions Jigal)

Créée en 1989 par Jimmy Gallier, la maison d’édition Jigal n’a pas toujours été spécialisée en polars, romans noirs et littérature urbaine. À ses débuts, elle proposait à la fois des ouvrages de musique et des romans. Apparus au catalogue en 1998, les polars ont eu immédiatement du succès. Si bien que Jimmy Gallier a décidé de travailler exclusivement ce genre.

Si la ligne éditoriale a évolué, un élément n’a pas changé : l’éditeur privilégie les histoires et les émotions fortes. « Quand on choisit un livre, c’est avant tout un coup de cœur, il faut qu’il y ait quelque chose de fort ». Une règle efficace au vu des critiques positives dans la presse et des nombreuses récompenses attribuées à ses auteurs chaque année.

Bienvenue Jimmy sur le très sérieux et discret carnet criminocorpus.  Ph P

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JIMMY GALLIER – ÉDITEUR

Au début était le livre…

Le premier choc littéraire, très jeune, L’auberge de l’ange gardien, la comtesse de Ségur. Un roman trouvé dans une vieille bibliothèque familiale et qui, chez moi, déclencha un tsunami. C’était donc possible ? D’inventer des histoires, des personnages, des sensations, d’autres vies ? Alors si c’était possible, c’est ce que je voulais faire ! Le temps et l’eau sous les ponts ont fait le reste !

Études et formation :

Après des études sobres et assez classiques dans les plaines du Nord, pendant lesquelles j’ai littéralement asséché toutes les bibliothèques du canton, et déjà avide d’expériences multiples, je décide d’affronter le monde du travail, afin d’en mesurer l’influence et sur mes subsides et mon mental. C’est ainsi, que dans mes jeunes années après avoir obtenu le bac, je deviens tour à tour monteur de pompes à vélo (de compétition), déménageur (de portes), ouvrier (dans une usine de tracteur), distributeur de prospectus (en tout genre), vendeur d’encyclopédie (en 20 volumes) ou de publicité dans divers magazines… Mais lassé de cette vie aventureuse, je décide de retourner en fac pour préparer une maîtrise de musicologie, tout d’abord à Aix-en-Provence, puis dans un lieu à l’époque plus agité, la faculté de Paris VIII Vincennes. Ces quelques années au milieu des bois (du même nom) m’ont suggéré le monde tel qu’il n’est pas, et ont sans aucun doute permis d’aiguiser ma soif d’indépendance et ma curiosité inextinguible pour la « chose » artistique.

Compétences et réalisations :

Diplôme en poche, je deviens prof de musique dans un lycée du VIe arrondissement parisien et partant d’un adage qui m’est cher « ouvrez leur les oreilles, le cœur et les yeux, il en restera toujours quelque chose », j’inculque à ses têtes blondes l’histoire du Rock’n’Roll plutôt que celle de Mozart et consort. En effet parallèlement à mes activités professorales, et poussé par une irrésistible envie d’entreprendre, je crée un label de disques et passe mes nuits à produire, à enregistrer et à « manager » nombre de groupes et d’artistes ayant alors assourdi la Capitale sous leurs décibels ! De fil en aiguille, délaissant le jardin du Luxembourg et ses élèves, je devient attaché de presse et travaille alors à la promotion d’un bon nombre d’artistes de renom. Des Gipsy Kings à Carole Laure en passant par Maurane, Charlebois, Nana Mouskouri et bien d’autres encore… La curiosité toujours ! Mais taraudé par mon irrésistible envie d’entreprendre et d’être indépendant, je lâche sans regret les ors et les paillettes du show business pour fonder les Editions Jigal. J’y crée le Guide de la Musique – la bible des professionnels de la musique –, puis différents services minitel et sites Internet autour de la musique… S’en suivent vingt années de développement intense. Le dernier en date étant la création de la collection Polar, roman noir et littérature urbaine qui voit éclore quelques-uns des talents les plus pointus du polar actuel comme Philippe Georget, Jacques Olivier Bosco, Pierre Pouchairet, Cloé Mehdi, Cédric Cham , Philippe Hauret, Maurice Gouiran, Janis Otsiemi, Soufiane Chakkouche,, Nils Barrellon… Éditeur indépendant, récompensé par de très nombreux et prestigieux prix littéraires, je cherche à garder le cap tout en donnant à voir et à lire une littérature qui ne mâche pas ses mots ! Parce que c’est beau un livre la nuit !

Éditeur, un bien beau métier :

Dénicheur de talents, renifleur de tendances, homme de l’ombre, responsable du développement, directeur de collection, ma force et mon plaisir sont de trouver de nouveaux auteurs, de les aider à éclore, de peaufiner, si besoin est, leurs œuvres puis de les faire connaître et apprécier au plus grand nombre. J’aime les mots et le polar (mais pas que…), j’aime aussi faire partager mes passions. J’ai envie de polars qui ont du sens, et les cherche partout. Je lis des centaines de manuscrits et repère (parfois) un nouvel auteur dans les premières lignes. C’est le moment magique… J’écris des 4ème de couverture, des communiqués. Je définis la ligne éditoriale et crée des chartes graphiques. Je dorlote et respecte ses auteurs, mais poursuis et harcèle (gentiment) les journalistes en me servant de tous les moyens de communication existants ou à venir. Je gère les plannings des auteurs, les salons et autres manifestations littéraires… J’organise et j’organise encore ! Être éditeur, c’est à la fois un sacerdoce, mais aussi un travail de titans et de fourmis… Mais qu’y a t-il de plus passionnant que de découvrir un auteur et de faire rêver les lecteurs ?

Ce qu’ils en disent :

« … Cohérence parce que ces plumes rencontrent l’esprit de celui qui les (dé)livre en pâture au lecteur — en l’occurrence Jimmy Gallier, directeur de collection —, sa manière de voir le monde, les choses, les gens, et que la plume et l’œil s’accordent, souvent. Derrière les polars Jigal, c’est la passion qui déborde du chaudron. Parfois exubérante, parfois humaniste, parfois en colère, mais jamais terne… Petite maison, petite équipe, mais grosse envie. Et cette volonté d’indépendance qui offre toutes les libertés. Ces gens-là ont des choses à vous dire, avec leur cœur, et ils le font bien… » Polar Noir.

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Philippe Poisson, gestionnaire du carnet criminocorpus, anime la rubrique « Portrait du jour ».

Le carnet criminocorpus est ouvert à un large public au-delà de la seule communauté des chercheurs. Cette rubrique « portrait du jour » permet  de faire connaître d’autres activités croisant l’histoire de la justice à travers le parcours de personne ayant accepté de présenter leur trajectoire professionnelle. On trouvera donc ici des parcours d’historiens, de romanciers , de sociologues, cinéastes, professionnels de la sécurité, etc.  Cette rubrique est animée par Philippe Poisson , membre correspondant du CLAMOR et ancien formateur des personnels à l’ENAP. et l’A.P. La publication du portrait du jour est liée aux bonnes volontés de chacun, nous invitons donc les volontaires à prendre contact avec philippepoisson@hotmail.com – Marc Renneville , directeur du CLAMOR et de Criminocorpus.

A propos du site : Criminocorpus propose le premier musée nativement numérique dédié à l’histoire de la justice, des crimes et des peines. Ce musée produit ou accueille des expositions thématiques et des visites de lieux de justice. Ses collections rassemblent une sélection de documents et d’objets constituant des sources particulièrement rares ou peu accessibles pour l’histoire de la justice.

Nos autres sites : REVUE et le BLOG D’ACTUALITES 

 

Tag(s) : #Coup de coeur du jour, #portrait du jour criminocorpus
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