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254 – Portrait du jour : Philippe Leclercq, romancier et … presque encore un gavroche de « Ménilmuche »

Le Carnet de l’histoire de la justice, des crimes et des …développe la rubrique Portrait du jour – Criminocorpus  et ouvre ses pages aux fidèles lecteurs du site.

Pour son 254ème Portrait du jour – Criminocorpus le carnet reçoit Philippe Leclercq, romancier, auteur de trois romans et véritable “gavroche du 20ème arrondissement” de Paris.

Bienvenue Philippe sur le très prisé et discret carnet criminocorpus. Ph P

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Philippe LECLERCQ – Je suis né à Paris, le 3 janvier 1972, d’un père ardennais et d’une mère finistérienne. J’ai une sœur, plus jeune. Je suis marié et père d’un garçon, aujourd’hui adolescent. J’occupe un poste managérial dans le secteur de l’assurance. En attendant que ma passion littéraire, un jour, me permette un envol… Qui sait ?

Véritable gavroche du 20ème arrondissement, je suis un gamin de « Ménilmuche ». Pendant ma jeunesse, j’ai arpenté de long en large les trottoirs de ces quartiers populaires situés dans le triangle « Gambetta-Belleville-Père Lachaise », bigarrés, canailles, de caractère. Un territoire idéal pour faire des bêtises, s’égarer et rêver. J’en retiens un goût pour la rencontre, pour le voyage, pour la découverte, la fête et les relations humaines.

Ma seconde influence est « océanique ». Mon père a vite délaissé ses terres continentales pour les collines verdoyantes et iodées de la presqu’île de Crozon, où se situe la maison de ma mère. La plupart de nos vacances s’y sont déroulées. J’y ai navigué et fait des promenades sources de respiration et d’introspection. C’est là-bas, réellement, que mon goût pour la lecture s’est révélé, autour de mes quatorze ans. Mon attachement à ce coin de paradis ne cesse de se fortifier. J’y reviens le plus souvent, pour fuir la vie urbaine, la promiscuité, la pollution et le superflu.

Enfin, j’ai beaucoup voyagé. Notamment aux États-Unis. Mais aussi dans divers endroits du monde, en Asie du Sud-Est par exemple. Paris, Bretagne, terres lointaines, décors de rencontres, de réflexions, d’excès et de sentiments.

Ces ingrédients sont autant de références majeures qui se retrouvent dans mes écrits. Sans oublier, évidemment, la vie amoureuse qui en est la colonne vertébrale. Comment écrire – du moins sur des sujets comme les miens –  si l’on n’a pas vécu, désiré, convoité, obtenu, perdu, aimé et été aimé… ? Il faut du sang et des larmes, des élans et des regrets, des extases et des naufrages, pour pouvoir extraire de soi la matière à exprimer.

Après ma découverte de lectures fondamentales, que je ne cesse de situer autour des œuvres de Baudelaire, Maupassant, Hermann Hesse et Mishima, c’est la vie qui m’a chatouillé, qui m’a poussé à écrire, comme une évidence. Poésies à dix-huit ans, correspondances enflammées des premières histoires d’amour. Classique ! Puis des essais, des bribes, des débuts de roman. Des coups de gueule, des témoignages. De la thérapie, aussi. Classique, encore.

Il a fallu que j’aborde la quarantaine pour que, sérieusement, je me mette à écrire pour être lu. Une série d’événements m’ont offert le bien le plus précieux : du temps. Après avoir couru sans cesse pendant vingt ans, j’ai retiré la marmite du feu et j’ai laissé la vie reprendre le dessus. C’est ainsi qu’a germé l’idée de mon premier roman, « L’inconnue sur le banc ». Amour, Bretagne, solitude. Puis d’autres concepts : Désir, danger, nostalgie, paranoïa, hédonisme. Des personnages colorés. Et le jaillissement s’est produit. Assez vite, en moins de six mois.

J’ai adressé mon manuscrit à plus de trente maisons. Avec toujours le même résultat : négatif. Avec systématiquement un retour administratif terne et convenu. Je n’ai eu que deux retours personnalisés. L’un d’eux disait grosso modo que ce que j’avais écrit était « terne et scolaire ». Sympa ! J’ai aimé…

Fin 2015, à l’occasion d’un événement littéraire organisé par la maison d’édition qui allait devenir la mienne – Les Éditions Abordables – je me suis présenté et ai évoqué mon projet. Le courant est bien passé, d’homme à homme. J’ai également apprécié la qualité des ouvrages (couverture, papier utilisé, diversité des productions) et la philosophie conviviale, festive mais modeste, amicale et sans tabou de cette petite maison d’édition. J’ai adressé, quelques jours plus tard, mon manuscrit. Et mon aventure a réellement commencé. Au sens de la finalité visée par tout auteur : être lu, avoir un retour de lecture, échanger, être encouragé et, pourquoi pas, félicité.

Mon roman « L’inconnue sur le banc » est paru au printemps 2016. Tremplin pour participer à des salons et faire des rencontres. Je pense notamment aux Nocturnes littéraires, chaque mois d’août, dans le sud de la France, caravane d’auteurs de talent et accessibles. Je pense aussi, en 2019, au formidable salon « La plage aux écrivains  » à Arcachon. Sans oublier toutes les personnes rencontrées, lecteurs / lectrices  et créateurs / créatrices en tous genres : littérature, comédie, chant, photographie, dessin, peinture…

Nourri par le plaisir de cette effervescence, j’ai ensuite écrit mon second roman, « La cabane », paru en 2017. Puis « L’oiseau de nuit » en 2018.

Malheureusement, des difficultés financières ont conduit ma maison d’édition à cesser son activité courant de l’été 2019. Je me retrouve de nouveau « à nu ». Mais l’essentiel est de continuer l’aventure, en écrivant. Avec l’objectif d’être édité évidemment. Avec, me concernant, cette double exigence de la modestie et de la progression. Je suis parfaitement conscient du chemin qu’il me reste à faire, des erreurs à ne pas répéter, des lacunes de jeunesse à gommer. Mais je suis également riche des retours élogieux qui me sont faits et qui m’incitent à poursuivre mon œuvre. Mes écrits sont divertissants, étonnants, politiquement incorrects, sensuels, irrévérencieux. Avis aux curieux !

J’écris en ce moment mon quatrième roman, différent, fantasque. Affaire à suivre…

***


Mes romans :

 L’inconnue sur le banc (2016) : Le récit de la vie d’Éric, cadre quinquagénaire parisien, dont la vie bascule à la suite du décès foudroyant de son épouse Isabelle. Cet événement dramatique lui fait prendre la décision radicale de couper les amarres et de s’isoler dans sa demeure familiale, blottie dans un coin perdu du Finistère. Là-bas, croit-il, loin du tumulte, il trouvera la sérénité. Hélas ! Ses bonnes résolutions se heurtent aux imprévus de la vie et de ses propres pensées. Ressassant le passé et ne sachant que faire de son présent, Éric dérive au gré des rencontres les plus farfelues, soumis au diktat de ses désirs et de sa solitude éthylique. Jusqu’au jour où il rencontre Charlotte, jeune et belle inconnue assise sur un banc du village. Une apparition qui le bouleverse et qui le conduit à tout faire pour séduire la jeune femme en qui il voit la possibilité d’une renaissance et d’un amour passionnel. Ange ou démon ? Charlotte sera-t-elle la clé de sa rédemption ou, au contraire, sa malédiction ?

Ce roman se situe à Paris, en Bretagne et dans le Midwest américain. Un roman sensuel, provocateur, qui suit au plus près le cheminement tortueux et rocambolesque d’un homme livré à lui-même.

: Un roman sous forme de fable, une histoire d’amour improbable et teintée d’étrangeté entre un jeune homme, Julien, et Bérénice, femme énigmatique employée dans un lieu de plaisir baptisé « Le Dôme ». Un huis clos entêtant avec un troisième personnage diabolique, Pablo, qui de loin fait office de « gardien du temple ». Julien désire ardemment Bérénice puis lui exprime son amour mais cette dernière lui impose pour seule réponse un rendez-vous hebdomadaire, chaque mardi midi. Leur amour trouvera-t-il une issue à ce schéma en boucle ? Telle est l’énigme de ce roman en deux parties.

Ce roman se situe à Paris, dans la première partie, dans le « monde d’en haut ». Et dans un univers tropical et magique dans la seconde partie, dans le « monde d’en bas ». Une histoire décalée et un peu folle pour les adeptes de quatrième dimension et d’onirisme. Vidéo d’appui sur https://www.youtube.com/

– L’oiseau de nuit (2018) : Ce troisième roman explore l’intimité d’un homme d’âge mûr soumis à ses addictions sexuelles. Pierre Beaulieu se confesse, conscient que quelque chose ne tourne pas rond. Il relate et interprète les événements saillants de sa vie bancale. Et exprime son désir, par cette démarche d’introspection, de trouver ainsi la voie d’une rédemption possible. Résolu à passer à l’action, l’histoire se poursuit pas la mise en musique de sa fin de vie. Un roman à la fois sombre et rythmé, amusant, provocant, qui offre un regard original sur la difficulté d’être libre et différent. Un roman sur le rapport aux parents, aux femmes et sur l’amitié masculine.

Ce roman se passe à Paris et dans l’univers hypnotique du bassin d’Arcachon, le « paradis pastel ».

***

Ces trois romans constituent une œuvre cohérente autour du thème central de l’amour. La perte de l’amour pour le premier, la conquête de l’amour pour le second et le drame de l’inaptitude à l’amour pour le troisième.

Les retours de lecture et les critiques sont très positifs, à la fois sur la qualité d’écriture, très visuelle et sensuelle, et sur les histoires racontées.
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Philippe Poisson, gestionnaire du carnet criminocorpus, anime la rubrique « Portrait du jour ».

Le carnet criminocorpus est ouvert à un large public au-delà de la seule communauté des chercheurs. Cette rubrique «portrait du jour» permet  de faire connaître d’autres activités croisant l’histoire de la justice à travers le parcours de personne ayant accepté de présenter leur trajectoire professionnelle. On trouvera donc ici des parcours d’historiens, de romanciers , de sociologues, cinéastes, professionnels de la sécurité, etc.  Cette rubrique est animée par Philippe Poisson , membre correspondant du CLAMOR et ancien formateur des personnels à l’ENAP. et l’A.P. La publication du portrait du jour est liée aux bonnes volontés de chacun, nous invitons donc les volontaires à prendre contact avec philippepoisson@hotmail.com – Marc Renneville , directeur du CLAMOR et de Criminocorpus.

A propos du site : Criminocorpus propose le premier musée nativement numérique dédié à l’histoire de la justice, des crimes et des peines. Ce musée produit ou accueille des expositions thématiques et des visites de lieux de justice. Ses collections rassemblent une sélection de documents et d’objets constituant des sources particulièrement rares ou peu accessibles pour l’histoire de la justice.

Nos autres sites : REVUE et le BLOG D’ACTUALITÉS

Tag(s) : #Coup de coeur du jour, #portrait du jour criminocorpus
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