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 Portrait du jour : Jean-Louis Gary, auteur de “Perpignan invasion zombie”

 Réactualisation portrait du jour "Culture et Justice" - En attendant de publier ce portrait  dans la nouvelle version "Culture et Justice" de l'association Criminocorpus, nous mettons en ligne celui de Jean-Louis Gary

"Culture et justice"reçoit le romancier Jean-Louis Gary

Né en 1951, Jean-Louis Gary, après un passage dans la Marine nationale, fait carrière dans la banque tout en poursuivant des études supérieures en administration des entreprises et en sciences de gestion. À la suite de celles-ci, il enseigne, à titre vacataire, au Centre de Formation de la Profession Bancaire, en école supérieure de commerce ainsi qu’en université dans des domaines tels que la communication et les ressources humaines, tout en exerçant ses fonctions de Directeur Général Adjoint à titre principal.

La retraite arrivée, ses centres d’intérêts évoluent pour renouer avec ses premières amours, l’écriture. En marge de son activité de romancier et des nombreuses dédicaces auxquelles il participe, il donne des conférences sur les domaines qu’il étudie pour situer ses romans, principalement les manipulations.

Au sein d’associations, il œuvre pour le maintien du patrimoine culturel local et faire connaître les utilisations du rayonnement solaire.

Bienvenue Jean-Louis  sur le blog des “aficionados du crime”. Ph. P

 

Auto interview Jean-Louis Gary – Décembre 2019 pour "Culture et justice"

Vous êtes un ancien banquier, et cette profession semble plus attachée au monde des chiffres qu’à celui des lettres. Comment êtes-vous arrivés dans le monde de l’écriture ?

Il n’y a jamais de hasard. Je suis tombé dans l’écriture dès mon premier âge, mais mes écrits sont restés à l’état de brouillon. Les années passant, il a fallu faire « bouillir la marmite » et j’ai sagement rangé mes envies littéraires pour me consacrer à mes études ainsi qu’à mon travail. Ce n’est qu’au moment de ma retraite que j’ai réalisé mon rêve en rencontrant Jérôme Fricker qui dirige « Les Presses Littéraires » et qui m’a offert la possibilité de publier mon premier livre. Les autres ont suivi.

En tant que manager d’équipes composées de nombreux collaborateurs, vous devez avoir vécu des situations tendues, parfois conflictuelles. En quoi ces situations influencent-elles vos romans ?

Je ne sais pas si elles influencent notoirement mes romans, mais il est certain qu’elles ont contribué à créer un « back-ground » fait de cas pratiques, de mises en situation sur lesquelles j’ai pu théoriser. Ce sont ces recherches et réflexions qui me permettent de créer des événements fictionnels qui plongent leurs racines dans le pragmatisme et deviennent empreints de réalités. Ce vécu me conduit à mettre l’humain au centre des situations en privilégiant le dialogue et les rapports entre les femmes et les hommes.

Quel est le domaine ou l’univers qui vous passionne le plus, et sur lequel vous avez envie de vous investir ?

Le management conduit à s’interroger sur la limite entre la conviction et la manipulation. À quel moment bascule-t-on, dans la manipulation de l’autre ? À quel moment rentre-t-on dans le domaine de la tromperie ? Appliquée à la société, la question devient plus large, sommes-nous manipulés ? Par qui et comment ? En poursuivant le raisonnement, on arrive inévitablement à s’interroger sur ce qui se passe quand la manipulation atteint ses limites, et on peut légitimement réfléchir dès lors sur la capacité de résilience de nos sociétés et de nos démocraties.

Est-ce à dire que la manipulation est un des fils conducteurs de vos écrits ?

Quand un sujet passionne, il est inévitable de le retrouver dans ses écrits. Ma ligne éditoriale, si je peux m’exprimer ainsi, se dessine progressivement. D’une fiction qui s’appuie sur des faits historiques reconnus, je passe à l’univers des zombies puis aux personnages de la mythologie grecque qui se mêlent à une enquête policière du XXe siècle pour en arriver à des jeux de dames autour d’un Don Juan des temps modernes ou encore aux tromperies et fraudes qui aboutissent à des crimes. Mais si l’on reprend ce cheminement poursuivi dans des thématiques différentes, nous restons toujours sur des manipulations qui conduisent à des dissimulations de valeurs, à des conflits d’intérêts qui mènent à un désastre où les groupes de survivants sont soumis à toutes les influences. Nous progressons dans la dissimulation de la vérité au commun des mortels et enfin nous continuons par les manipulations sentimentales et sociétales. La manipulation est sous-jacente, sous toutes ses formes, dans tous mes écrits. Toutefois, il est vrai qu’il apparait nécessaire de donner une vision plus claire de la personnalité de mes récits. Je m’y emploie.

Est-ce que vous envisagez de construire des récits autour de nouvelles thématiques, par exemple le sport, la musique, l’écologie… ?

Pourquoi pas ? Chaque moment de vie révèle des sujets qui peuvent donner naissance à des romans. Certains ne vont pas plus loin que l’instant de la découverte, d’autres font leur chemin.

Je ne m’interdis rien, mais je regarde avec des yeux de Chimène du côté de l’écologie, tout en gardant en tête la criminalistique.

Au cours de votre vie professionnelle, vous avez déménagé à de nombreuses reprises ; or tous vos romans sont domiciliés principalement dans les Pyrénées-Orientales. Existe-t-il une raison particulière ?

Toutes les régions sont belles et ont des atouts, toutes les régions méritent d’abriter des récits et des mystères, mais je suis né à Port-Vendres, mes parents sont natifs du Roussillon et en cela je suis très attaché à notre région où se trouvent mes racines les plus profondes. Ma région natale m’a toujours permis de me ressourcer. Voilà la principale raison, mais il en existe une autre. De la mer à la montagne en passant par la plaine et les vallées, le département des Pyrénées-Orientales offre avec son passé historique et culturel tous les paysages ainsi que toutes les valeurs qui permettent à l’esprit de s’évader sur les chemins de l’imagination. Un jour viendra peut-être où je reprendrai un bâton de pèlerin virtuel pour faire visiter d’autres contrées à mes héros, pourquoi pas la Côte d’Azur, le Massif Central, ou la Bretagne… ou d’autres.

Vous avez sorti en 2019 votre premier « Polar » qui est le cinquième roman publié en trois ans avec Les Presses Littéraires de Saint-Estève. Qu’est-ce qui vous a incité à l’écrire ?

Quand j’ai envie de me détendre, j’aime regarder des séries où les meurtres sont doux et les assassins souvent policés. En fait, j’adore les écrits d’Agatha Christie et ses petits meurtres, je me passionne pour les enquêtes de Sherlock Holmes de Sir Arthur Conan Doyle, je regarde avec plaisir les enquêtes de Barnaby… Ces moments de détente m’ont donné l’envie d’écrire quelque chose dans ce style, l’imagination a fait le reste, mais si l'on y regarde bien, "Anésidora L'Insoumise" aurait pu être la première du genre.

Pour vos romans précédents, vous disiez « L’élément initiateur a toujours un fondement de réalité, dire que les personnages ne sortent pas ex nihilo ne serait pas honnête, mais dire que mes récits correspondent à une personne en particulier le serait tout autant ». En est-il de même pour « Meurtre au Port d'Argelès » ? Diriez-vous que votre précédente profession vous a donné la matière de votre récit ?

En leur temps, toutes les affaires ont fait l’objet d’articles dans la presse qui s’est également fait l’écho du modus vivendi. Mon expérience a certainement facilité la compréhension du contexte et du mode opératoire. En cela, elle m’a permis de donner plus de crédibilité au texte.

Votre héroïne, la commissaire Marie Sole, semble appelée à mener de nouvelles enquêtes, que lui préparez-vous, dans quels domaines, toujours dans la banque ?

J’espère pour la commissaire Marie Sole que son domaine de compétence dépassera celui de la banque et qu’elle sera capable d’investiguer dans d’autres directions. Elle fera son chemin, mais toujours dans le thriller psychologique.

Votre prochain livre sera donc un polar ?

Une nouvelle aventure policière de la commissaire Marie Sole est déjà chez Les Presses Littéraires en attente de publication, et une autre est en préparation pour la fin de l’année 2020, car cet univers d’écriture que je viens d’aborder me passionne, mais il n’est pas exclu que d’autres romans viennent compléter ma production.

Contact auteur : jlmgary.portvendres@gmail.com

06 70 21 82 64 http://www.jeanlouisgary.com

https://www.facebook.com/JLMGA

https://www.youtube.com/watch?v=CIlSSOeaiZg

 

 

Culture et justice rassemble des informations relatives à l’actualité culturelle sur les questions de justice. Histoires, romans, portraits du jour, salon de livres... 

Page indépendante sans but lucratif administrée par Philippe Poisson et Camille Lazare, membres de l'association Criminocorpus.

https://www.facebook.com/pageculturejustice

A propos du site : Criminocorpus propose le premier musée nativement numérique dédié à l’histoire de la justice, des crimes et des peines. Ce musée produit ou accueille des expositions thématiques et des visites de lieux de justice. Ses collections rassemblent une sélection de documents et d’objets constituant des sources particulièrement rares ou peu accessibles pour l’histoire de la justice.

Relecture et mise en page Ph. P 

 

 

Tag(s) : #Coup de coeur du jour, #portrait du jour criminocorpus
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