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de presse - Jeune, il se voyait plutôt comédien. De l'acteur, Frédéric Pottecher gardera
la voix. Pendant soixante ans, le doyen des chroniqueurs judiciaires mettra cette belle voix grave et ses talents de conteur au service de la justice. Faire vivre avec passion, au micro ou à
l'écran, les plus grands procès, les
affaires criminelles qui ont marqué la mémoire collective, comme les affaires Dominici, Petiot ou Marie Besnard, "un vrai roman de Balzac" selon lui.
Frédéric Pottecher apprend son métier de journaliste à l'Oeuvre où il entre en 1931 puis à Paris-Soir. Il interview alors les grands artistes de l'époque comme Matisse. En 1936, connaissant sa passion du théâtre, son rédacteur en chef l'envoie couvrir son premier procès d'assises. "Allez voir cette tragédie. On passera votre papier" lui lance-t-il. L'accusé, un fils de bonne famille qui a tué un oncle pour acheter de la drogue à sa maîtresse est condamné à mort. Un premier verdict qui marquera la conscience du jeune journaliste et en fera un irréductible adversaire de la peine de mort.
Son premier grand reportage en tant que chroniqueur judiciaire, Frédéric Pottecher le
réalise à la Libération lors du procès Pétain. A l'ORTF, puis à Europe 1 ou la télévision, il rend compte notamment de l'enquête sur l'assassinat de
Kennedy et couvre aussi les procès de Christian Ranucci et Patrick Henry. Parmi les affaires qui l'ont marquées, il retient le procès du curé d'Uruffe, un drame qui a
secoué l'opinion publique des années cinquante. Une jeune femme enceinte éventrée par ce curé qui sera finalement condamné à la réclusion à perpétuité alors que la foule du palais de justice de Nancy réclamait la
peine de mort.
Le monde judiciaire retiendra de Frédéric Pottecher ce désir de justice et de vérité qu'il défendra tout au long de sa vie avec fougue. Un monde judiciaire pour qui il avait un profond respect. Interrogé il y a deux ans par le Républicain Lorrain, il affirmait : "Les magistrats dont j'ai le plus grand respect sont une nécessité pour les démocraties. Il faut leur donner les pouvoirs qu'ils réclament car ce sont des "gens biens". Des hommes et des femmes vraiment utiles à la société comme l'étaient les grands procès et la "mise en scène" qui les accompagnait naguère". Des propos que peuvent relayer tous ceux qui aujourd'hui constatent la crise de l'institution judiciaire et son cruel manque de moyens.
Frédéric Pottecher, une voix pour la justice
http://tf1.lci.fr/infos/france/2001/0,,841966,00-frederic-pottecher-voix-pour-justice-.html
Crédit photographique
www.aaeea.com/edition/
de Frédéric Pottecher et Charles Brabant
Film français en couleur, 1963, tout public
Durée : 0 h 26
La série documentaire 'Les Prisons' était diffusée par la télévision française à 20h30. Pour la première fois, et pour sensibiliser le public à la réforme des prisons, le monde carcéral ouvrait ses portes à une équipe de télévision et enquêtait sur les conditions de vie des personnes détenues. Frédéric Pottecher, devant la caméra de Charles Brabant, interroge de manière directe, incisive et soutenue, avec présence et sens de l'écoute. - http://www.evene.fr/cinema/films/les-prisons-longues-peines-16890.php
30 665 pages vues à la date du vendredi 3 juillet 2009 sur le blog en construction de Philippe POISSON créé le 12 décembre 2008. Ainsi 1 305 articles à votre disposition concernant l’Histoire de la Police, de la Gendarmerie, des Bagnes maritimes et coloniaux, des Prisons, des colonies correctionnelles, des maisons de correction … en passant par de nombreux articles consacrés à l’histoire du vêtement, à l'histoire de la vie quotidienne, des portraits de femmes et d’hommes qui ont traversé « l’Histoire » et « la petite Histoire » … Excellent début de soirée à tous - PP