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http://collin.francois.free.fr/Le_tour_du_monde/graphism/a%20travers%20le%20monde%20c.gifDepuis que la relégation est supprimée en Nouvelle-Calédonie, la Guyane française a pris une importance nouvelle dans les questions pénitentiaires; le pays est intéressant à connaître et l'article de notre correspondant en montre les différents aspects au point de vue pénitencier

Le paquebot qui nous laissa à la Martinique avait repris aussitôt la route de France. C'est par un bateau annexe de la Compagnie Transatlantique que les voyageurs à destination de la Guyane, sont transportés de Fort-de-France à Cayenne. La première escale dans les Guyanes est Demerara ou Georgetown, capitale de la Guyane anglaise, ville coquette et plaisante comme les Anglais savent en créer dans leurs colonies et où l'on jouit sous un climat assez clément de tous les perfectionnements de notre civilisation moderne. Le lendemain l'annexe mouille en rade de Surinam ou Paramaribo, chef-lieu de la Guyane néerlandaise et, après quelques heures seulement, fait route sur Cayenne par la pleine mer.

Dix heures de navigation, puis peu à peu se dessine à l'horizon une grande ligne grise, qui fait une séparation très nette entre la mer du large, claire et brillante, et l'autre océan sale et triste, qui est la mer de Cayenne. C'est la zone de mélange des eaux salées avec la masse des grands fleuves de la côte américaine: Amazone, Maroni, Mana, Oyapoc. Puis, à peine à huit ou dix milles, on longe bientôt un rivage gris, monotone, bas, semé d'un peuple de palétuviers rabougris et enchevêtrés, par derrière, on découvre des plaines immenses, nues, sans aucun vestige d'habitation ni trace de civilisation, Si loin qu'on puisse fouiller avec la lunette, on n'aperçoit pas une cabane, pas la moindre fumée. On a l'impression que le morne et lourd silence des solitudes doit régner sous ce ciel impassible, toujours brûlant, jamais pur comme nos ciels de Provence.

Puis, en avant, à bâbord, de petites masses grises, chevelues de cocotiers, se dessinent dans le lointain très basses; ce sont les îles du Salut. A mesure qu'on se rapproche, on les distingue, on les divise et leurs reliefs apparaissent. Elles forment un archipel de trois îlots qui sont l'île Royale, l'île Saint-Joseph et l'île du Diable. A l'opposé, sur la côte, une agglomération de quelques cases derrière un rideau de longs cocotiers et à l'embouchure d'une large rivière, c'est la rivière de Kourou et le pénitencier des Roches. Nous ne sommes plus qu'à une vingtaine de milles de Cayenne. L'abord en est indiqué par trois rochers sinistres et nus, redoutés des navigateurs. Le plus éloigné au large, porte une lanterne ou plutôt un phare de faible puissance, que gardent constamment deux forçats, placés là par l'administration pénitentiaire, qui leur fait envoyer tous les quatre ou cinq jours, les vivres et l'eau douce qui leur sont nécessaires. Depuis ces trois rochers, qui portent les noms de l'île Le Père, l'île La Mère et l'Enfant Perdu, les fonds baissent de telle sorte que les navires de fort tonnage sont obligés de mouiller à près de deux milles du port, que l'on commence à distinguer dans l'embouchure de la rivière de Cayenne. A marée haute seulement, les navires de tonnage moyen peuvent arriver jusqu'à l'estuaire...

L'intégralité de cet article est disponible en cliquant sur le lien ci-dessous

Texte du magazine 'A Travers le monde' , sur une visite du pénitencier de Guyane (bagnes de Kourou et des îles du salut) en 1910

Text of magazine 'A Travers le Monde', about a visit to the penitenciary of french guyana (penal colony of Kourou and Salut Islands) in 1910

Au Pays des Bagnards --- Impressions Guyanaises---

http://collin.francois.free.fr/Le_tour_du_monde/textes/ATLM1910/Bagne%20de%20Guyane%201910.htm

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