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http://www.decitre.fr/gi/95/9782020932295FS.gifEntre 1963 et 1982, Michel Debré a organisé le transfert en métropole de 1.600 enfants réunionnais pour des raisons sociales, démographiques et politiques. L'auteur revient sur cet épisode méconnu de l'Histoire de France et insiste sur la souffrance de ces enfants déracinés et sur les responsabilités de la machine d'État, à travers laquelle il examine les dérives de l'utopie républicaine.


Quatrième de couverture

Dans les années 1960 et 1970, la DDASS de la Réunion a transféré en métropole des centaines d'enfants abandonnés ou retirés à leurs parents. Ils étaient alors confiés à des familles ou à des institutions, sans qu'aucun voyage de retour ne soit prévu. Ce transfert a été un échec : la grande majorité a souffert du déracinement, de la solitude, du racisme, du chômage. Quarante ans plus tard, des anciens pupilles ont intenté un procès retentissant à l'État. Faut-il, comme eux, relier cet épisode aux pages les plus noires de l'histoire de France, l'esclavage et la déportation ? Ce transfert d'enfants incarnerait-il un néo-colonialisme qui n'ose pas dire son nom ? L'artisan de cette opération, Michel Debré, s'inquiétait de l'explosion démographique qui menaçait l'île, mais il avait surtout l'ambition d'intégrer la Réunion à l'ensemble national. Dès lors, une inquiétante conclusion se dessine : la migration des pupilles réunionnais, avec la somme de souffrances qu'elle a engendrée, a été entreprise parce qu'elle était conforme à l'idéal républicain...


Enfants en exil

Transfert de pupilles réunionnais en métropole (1963-1982)

Auteur : Ivan Jablonka
Éditeur : Seuil, Paris
Collection : L'Univers historique

 

Du même auteur sur le blog :

Les enfants de la République : l'intégration des jeunes de 1789 ...

Ni père, ni mère histoire des enfants de l'Assistance publique ...


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