1957. A Masseret, petite commune de la Corrèze, trois attentats, pour le moins mystérieux, semblent viser le sénateur Marcel Champeix, alors Secrétaire d'État aux Affaires Algériennes. Les socialistes limousins parlent de complot, les communistes de provocations policières. C'est alors qu'à la satisfaction de tous est arrêté un agriculteur de Meilhards, Henri Nanot. Celui-ci, ancien F.T.P. du maquis Guingouin, est un " homme seul " dont le principal tort est de proclamer haut et fort - et surtout un peu trop tôt - " Paix en Algérie, Honte aux tortionnaires... "
Après un interrogatoire musclé qui le conduira mourant à l'hôpital de Limoges puis à l'asile psychiatrique, Nanot, malgré
ses continuelles dénégations est condamné à 5 ans de réclusion.
De pénitencier en pénitencier, il ne cesse de clamer son innocence et de chercher à faire éclater la vérité. Il n'y
parvient pas. Terrassé par la folie, il meurt en juin 1962, le jour de sa libération définitive.
Mais cet homme " fou de liberté ", avait une autre passion : la littérature et plus particulièrement la poésie. Il fut
l'ami d'André Breton et du poète surréaliste Jehan Mayoux, inspecteur de l'enseignement primaire à Ussel. Nous publions seulement ici des extraits de ses " Scènes de la vie de maquis ", " La Perquisition " (publié par André Breton dans " Le surréalisme même ") ainsi que des lettres à ses parents et amis
qui témoignent d'une forte originalité d'écriture.
Puisse ce livre contribuer à infirmer un jugement qui déshonore surtout ceux qui l'ont provoqué et ceux qui l'ont
prononcé...
Henri Nanot (1921-1962) un Amour Fou de Liberté
Rougerie René
www.bdlivres.com/2010/03/henri-nanot-1921-196...
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