Cet ouvrage analyse la réception du Tribunal pénal international pour l’ex-Yougoslavie (TPIY),
créé en 1993 pendant la guerre en Bosnie-Herzégovine. Les auteurs rompent avec une lecture réductrice qui perçoit cette justice comme une importation dans l’espace yougoslave.
Les auteurs, juristes, philosophes, historiens et anthropologues, rompent avec une lecture réductrice qui perçoit cette justice comme une importation dans l’espace yougoslave. Ils soulignent l’appartenance de ces pays à un espace européen, leur héritage historique, philosophique et juridique. La condamnation du génocide était inscrite dans le droit pénal de la Yougoslavie, lieu de crimes nazis, représenté à Nuremberg. Le dialogue mené entre juristes, philosophes, historiens et anthropologues éclaire des aspects délaissés de la justice pénale internationale, tels que le rôle croissant des historiens comme témoins experts, la philosophie de la peine. Les études de terrain révèlent également le point de vue des acteurs : autorités religieuses, témoins, associations de victimes, criminels, enfin les femmes et hommes ordinaires...
par Liora Israël [07-06-2010]
Domaine : International
Mots-clés : justice | guerre | tribunal international
Le développement d’une justice pénale internationale depuis les années 1990 a suscité travaux et controverses. Contre ceux qui dénoncent sans nuance une « justice des vainqueurs », jusqu’à donner voix au négationnisme, un ouvrage récent pose en termes empiriques la question des effets et de la réception de ces tribunaux sur les populations concernées.
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La justice pénale internationale : l’apport des sciences humaines (PDF - 210.7 ko)
par Liora Israël