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http://multimedia.fnac.com/multimedia/FR/images_produits/FR/Fnac.com/ZoomPE/1/5/2/9782081254251.jpghttp://1.bp.blogspot.com/_Tj_AYbcz2Qo/TQf2kkicwGI/AAAAAAAAAFY/lKEPJkotv7k/s320/elisabeth-sauvy-mujer-silex-L-1-175x130.jpgLes présentations des éditeurs : 07/06/2011- Star du journalisme, coqueluche du Paris mondain, féministe avant l'heure, elle a visité la planète entière avant de se perdre.

« Titaÿna » (1897-1966) - de son vrai nom Élisabeth Sauvy - est la sœur d'Alfred, le célèbre démographe. Égoïste et impulsive, elle va toujours de l'avant et vit dans un véritable tourbillon. Tour à tour, elle est dame de compagnie de la sœur de l'empereur du Japon, écrit plusieurs romans, se lance dans le grand reportage, se passionne pour l'aviation, visite la Chine et le Mexique, rencontre Mustapha Kemal et Mussolini. Ses amis s'appellent Cocteau, Giono ou Mac Orlan. Elle est riche, elle est célèbre. Mais la Seconde Guerre mondiale lui est fatale. Mauvaises relations et mauvais choix. Emprisonnée un an à la Libération, puis assignée à résidence, elle s'enfuit aux États-Unis après la mort de son mari. Elle y mourra, oubliée de tous.

S'il retrace une destinée romanesque au tempérament de feu, éprouvée à l'enclume de l'Histoire, Titaÿna est d'abord un grand récit d'aventures.

Benoît Heimermann, grand reporter à L'Équipe Magazine, est l'auteur de nombreux ouvrages et documentaires, parmi lesquels L'Aéropostale (Arthaud).

 

Les courts extraits de livres : 07/06/2011


Extrait de la préface - J'ai découvert Titaÿna à l'éventaire d'un bouquiniste. Sur les quais de Seine, un dimanche après-midi. Son nom d'abord, frappé en couverture d'une Caravane des morts pour le moins intrigante. Son visage ensuite, en page de garde, plus déterminé que la moyenne. Sa phrase d'introduction aussi - « Un goût de poussière, un cube de terre au coin de la piste, quelques notes de flûte, et l'Orient surgit » -, électrique à souhait. Et, plus encore, un bristol coincé au beau milieu de l'ouvrage - « Ce voyage en Perse, en hommage de l'auteur actuellement en Chine » -, que je ne découvris qu'une fois débuté ma lecture. Pas de doute, la trouvaille du jour - rapportée à un achevé d'imprimé daté de 1930 - méritait quelques investigations supplémentaires...

Deux semaines plus tard, les sous-sols de la Bibliothèque nationale et ses fichiers infinis - l'Internet n'existait pas encore - me révélèrent la véritable identité de l'amazone aux yeux sombres. Titaÿna n'était autre qu’Élisabeth Sauvy, sœur aînée d'Alfred, démographe bien connu, spécialiste du « tiers-monde », un concept qu'il a estampillé et popularisé dans les années 1950.

Contacté par l'intermédiaire de sa maison d'édition, l'intéressé m'invita à lui rendre visite. Il habitait les hauts de la rue Lepic, un appartement de rêve organisé autour d'un salon protégé par une bulle en Plexiglas. Partout, des reliures enluminées entretenues - sa remarque me marquera à jamais - par un «cireur de livres spécialisé ». Et plus loin, sur une étagère entièrement dévolue, la quinzaine d'ouvrages commis par son aînée, dont il avoua tout de go avoir perdu la trace au lendemain d'une guerre, glorieuse pour lui, plus problématique pour elle.

Tiens, une lettre ! Échappée de La Bête cabrée, titre rêvé pour celle qui se considérait toujours «en mouvement et en rébellion », et tombée à nos pieds comme un fait exprès. Datée du tout début des années 1970, la missive était signée d'une certaine Rose Midani, soucieuse de prendre auprès d'Alfred des nouvelles de sa sœur. Au crayon, en haut à gauche, mon hôte avait griffonné un laconique « répondu ». Bien sûr, il ne se souvenait plus de la teneur de sa communication, mais l'adresse de sa correspondante figurait en bonne et due forme.

Aux confins du XVe arrondissement de Paris, une dame très digne, surprise mais urbaine, jadis secrétaire particulière de Titaÿna, me parla, entre autres choses, d'une Packard blanche, d'une goélette confortable, des deux Jean - Cocteau et Marais - et d'une belle villa accrochée sur les rochers de Pramousquier, où sa patronne passait volontiers ses vacances en leur compagnie. Pas de doute, l'inconnue du quai de Seine s'y entendait en matière de rencontres inattendues et de chemins particuliers.

Tous ces hasards auguraient d'autres trésors, plus prolifiques encore. Mois après mois, la fréquentation des bibliothèques de l'Arsenal, du musée Guimet, du musée de l'Homme ou de la cour de justice du département de Seine ajoutèrent leurs lots de découvertes. Et plus encore les échanges que je partagerai, une année durant, avec Paul-Émile Victor, Francis Lacassin, Georges Charensol ou Jacques-Yves Cousteau. Mon vieil ami Olivier Merlin, seigneur du journalisme des années d'abondance, et la diligente Anne Sauvy, nièce admirative et intriguée, m'offrirent eux aussi une aide précieuse afin de mieux cerner celle qui préférait « les tempêtes déchaînées aux susurrements des mots ».

Titayna : l'aventurière des années folles

Auteur : Benoît Heimermann

Date de saisie : 16/05/2011

Genre : Biographies, mémoires, correspondances...

Éditeur : Arthaud, Paris, France

Collection : L'esprit voyageur

 

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