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Il restera dans l’histoire l’un des premiers Compagnons de la Libération auprès du Maréchal Leclerc, le vainqueur de la « bataille d’Alger » et le « remonteur du moral » du général de Gaulle en mai 68. Grand soldat toujours centré sur l’efficacité, bourru et homme de cœur, Jacques Massu mériterait une biographie plus précise.

 

Seule biographie consacrée au Général Massu, cet ouvrage de Pierre Pellissier reste très conventionnel, on est assez loin de la qualité du travail réalisé par exemple sur les ouvrages suivants:

  • Leclerc par Jean-Christophe Nottin
  • Leclerc par Jean Compagnon

Massu par Pierre Pélissier chez Perrin (2003).

 

La destinée de Jacques Massu a de quoi tenter le biographe, tant y souffle le vent de l'épopée, et parfois de la tragédie. A 32 ans, le saint-cyrien déjà en poste en Afrique est emporté par l'histoire qui s'emballe : dès juin 1940, il se rallie à de Gaulle et, du Tchad au Rhin en passant par Paris, il accompagne Leclerc et sa légendaire 2e DB. Avec son chef, il part ensuite en l'Indochine pour tenter d'éviter le conflit annoncé. Après l'épisode avorté de Suez, le destin le saisit par l'épaule : le pouvoir politique débordé et agonisant s'en remet à la 10e division parachutiste et à son chef pour rétablir l'ordre dans le grand Alger ensanglanté par le terrorisme. Le général Massu, de janvier à septembre 1957, gagne la bataille d'Alger. Mais à quel prix ? Artisan actif, en mai 1958, du retour au pouvoir du général de Gaulle, il accueille dix ans plus tard, à Baden, le président de la République déconcerté et découragé par les troubles de Mai 68, et trouve les mots propres à lui rendre son énergie. Massu le grognard, mort à 94 ans, figure au premier rang des grands soldats de la Seconde Guerre mondiale et des conflits coloniaux. Son existence, inscrite au cœur de la geste gaulliste, est toute pétrie de notre histoire contemporaine.

 

Biographie de l'auteur

 

Pierre Pellissier est l'auteur de dix-sept ouvrages consacrés à l'histoire contemporaine, parmi lesquels Saint-Cyr, génération Indochine-Algérie ; La Bataille d'Alger ; De Lattre ; 6 février 1934.

 

Détails sur le produit

 

    * Broché: 436 pages

    * Editeur : Librairie Académique Perrin (1 janvier 2003)

 


 

 

Décès du général Jacques Massu


Les méthodes controversées de certains de ses officiers, comme le général Paul Aussaresses (à l'époque capitaine), avaient été dénoncées.

 

Le Monde, 28 octobre 2002


"Je suis un soldat et j'obéis" : cette déclaration lapidaire pourrait, à elle seule, résumer la carrière du général Jacques Massu qui est décédé samedi 26 octobre, à son domicile dans le Loiret, à l'âge de 94 ans. Le nom de ce gaulliste de la première heure, Compagnon de la Libération, frère d'armes de Leclerc, ancien commandant en chef des Forces françaises en Allemagne, évoque immédiatement l'histoire militaire française depuis 1940 : l'épopée de la 2ème D.B., la guerre d'Indochine, le conflit algérien. 


La haute silhouette dégingandée de Massu, son visage de baroudeur sous son éternel béret  rouge, son grand nez souligné d'une forte moustache, étaient aussi célèbres que son franc-parler et la verdeur de son langage qui lui avait valu des ennuis à plusieurs reprises.

 

Fils d'officier, arrière-petit-neveu du maréchal Ney, l'un des plus célèbres sabreurs de l'Empire, Jacques Massu naît le 5 mai 1908 à Châlons-sur-Marne. A vingt ans, il sort sous-lieutenant de l'Ecole militaire de Saint-Cyr avant d'être affecté dans l'infanterie coloniale et de devenir, jusqu'en 1940, un de ces officiers qui, en Afrique noire, sont autant administrateurs que soldats.

 

En 1940, l'aventure commence pour la capitaine Massu, l'un des premiers à répondre à l'appel du 18 juin du général de Gaulle qui l'a "tout de suite emballé". Au côté du gouverneur Eboué, il se rallie à la France libre et accueille Leclerc, alors colonel, "un génie militaire", dont il deviendra un des fidèles compagnons.

 

Le maintien de l’ordre à Alger


Avec la "colonne Leclerc", il se bat au Fezzan. En 1941, il est à la tête du bataillon de marche du Tchad. Devenu lieutenant-colonel à la 2ème D.B., il s'enfoncera au coeur de l'Allemagne nazie après avoir libéré Paris en août 1944. En septembre 1945, il débarque à Saïgon et participe au dégagement de la ville et du Sud de l'Indochine. En janvier 1957, il se voit confier la charge du maintien de l'ordre dans l'agglomération algérienne en proie au terrorisme du F.L.N.. Une tâche que Massu assumera pendant de longues semaines avant de gagner la "bataille d'Alger" avec des méthodes qui lui seront souvent reprochées.

 

Le 13 mai 1958, Massu est porté à la présidence du comité de salut public d'Algérie et du Sahara qu'il quittera après l'arrivée au pouvoir du général de Gaulle. Tenu en dehors du "complot" des putschistes, il reçoit en juillet 1958 ses étoiles de général de division et prend, en décembre, la tête du corps d'armée d'Alger en exercent simultanément les fonctions de préfet régional pour l'Algérois.

 

Le même mois, une interview publiée dans un quotidien allemand lui prête des propos sévères pour le chef de l'Etat. Le général de Gaulle le rappelle à Paris et lui "passe un savon". Il doit quitter son poste à Alger. Pour protester contre son départ, les Français d'Algérie déclenchent les premières manifestations de la "semaine des barricades".

 

La torture en temps de guerre


Nommé gouverneur militaire de Metz et de la 6ème région militaire en septembre 1961, Massu se livre à quelques écarts de langage qui, dit-on, lui auraient valu d'être mis aux arrêts pendant quelques jours. Cela ne l'empêche pas de devenir, en mars 1966, commandant en chef des forces françaises en Allemagne.

 

En mai 1968, il reçoit dans son quartier général allemand de Baden Os le général de Gaulle qui, quittant la France en pleine effervescence, s'est rendu secrètement par hélicoptère auprès de son loyal "compagnon". C'est à son retour en France que le chef de l'Etat prononcera le discours qui mettra fin aux grèves et rétablira l'ordre dans le pays.

 

Après avoir quitté l'armée le lendemain du 14 juillet 1969 le général Massu se consacre à la rédaction de plusieurs ouvrages : la Vraie bataille d'Alger, le Torrent et la digue, Sept ans avec Leclerc, l'Aventure Vietminh et le Soldat méconnu.

 

En juin 2000, le général Massu déclarera regretter que la torture ait été pratiquée par les forces armées françaises pendant la guerre d'Algérie. "La torture n'est pas indispensable en temps de guerre", déclarera-t-il, au journal Le Monde. La question de la torture avait été relancé avec les déclarations d'une militante indépendantiste algérienne, Louisette Ighilahriz, qui assure avoir été torturée en 1957 avec l'aval des généraux Massu et Bigeard.

 

Avec AFP

 

Le général Leclerc et la 2ème D.B.

http://philippepoisson-hotmail.com.over-blog.com/article-35129806.html

 

Madeleine Riffaud, lieutenant FTP

http://philippepoisson-hotmail.com.over-blog.com/article-35111995.html

 

L'acteur français Jean Marais dans la 2e D.B.

http://philippepoisson-hotmail.com.over-blog.com/article-35045611.html

 

Jean Gabin, un p'tit gars de la 2e DB

http://philippepoisson-hotmail.com.over-blog.com/article-35008763.html

 

Ces Espagnols qui ont libéré Paris : Histoire d’un oubli

http://philippepoisson-hotmail.com.over-blog.com/article-35077063.html

 

Cécile Rol-Tanguy, une combattante de la liberté

http://philippepoisson-hotmail.com.over-blog.com/article-32525140.html

 

Le colonel Rol-Tanguy, une vocation militaire

http://philippepoisson-hotmail.com.over-blog.com/article-30001828.html

 

Chaban-Delmas. L'autre général du gaullisme.

http://philippepoisson-hotmail.com.over-blog.com/article-35150216.html

 

L'attaque de la prison et la libération de Fresnes

http://philippepoisson-hotmail.com.over-blog.com/article-35162744.html

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